SALAIRES, où en sommes-nous ?

Rédigé le 19/01/2022

La question du pouvoir d’achat est la préoccupation principale des salariés.

Si certains s’en emparent, souvent, à des fins électoralistes, force est de constater que c’est une réalité qui touche les citoyens consommateurs que nous sommes.

La crise sanitaire aura durement impacté l’emploi, mais également la question du pouvoir d’achat en mettant un frein à la demande et réduisant considérablement la production en 2020.

Paradoxalement, une reprise inattendue, essentiellement sur les activités industrielles s’est produite dès 2021 et se poursuit en 2022 créant une pénurie de main d’œuvre et de capacité de production impactant directement les produits de première nécessité ou essentiels (énergie, matière premières…).

Les indices « officiels » (+ 2,8 % pour 2021) sont en trompe-l’œil tant nos habitudes de consommation peuvent varier.

Face à ce constat, FO, par la voix de ses instances fédérales et confédérales s’est déjà très largement mobilisé.

Au sein d’Airbus, la pratique contractuelle et du dialogue social nous a permis d’obtenir des accords salariaux honorables dont le dernier court jusqu’au 30 juin 2022.

Pour autant, le constat d’un différentiel face à ce dérapage des prix est bien réel.

L’usage de la politique contractuelle prévoit de se rencontrer et revoir le cas échéant les termes du contrat, c’est en ce sens que nous interpellerons la Direction.

A FO nous ne sommes pas naïfs et nous continuerons de prendre nos responsabilités.

Une fois de plus nous porterons cette responsabilité sans surenchère ni démagogie idéologique en privilégiant ce qui a toujours fait la force d’Airbus, le dialogue.

Les résultats industriels et économiques d’Airbus sont florissants pour 2021 avec d’excellentes perspectives de prises de commande et de chiffre d’affaires pour 2022.

Le cadrage de la politique salariale se fait au niveau du Groupe, avec des pondérations selon les résultats de chacune des divisions, afin d’avoir la redistribution la plus équitable de la réussite d’Airbus.

C’est bien dans ces conditions que nous continuerons d’entretenir des échanges avec les Directions du Groupe qui, osons le croire, ne prendront pas le risque d’un conflit social altérant la réussite des défis industriels, financiers et économiques.

C’est une question de juste équilibre, de reconnaissance et de respect envers les salariés dont aucun n’aura démérité et surtout, qui représentent la principale richesse de l’entreprise.

Si la question des salaires est prégnante, les avantages sociaux acquis participent aussi directement à la rémunération globale.

L’épargne salariale, les mécanismes d’abondement ou de cofinancement que ce soit sur la formation (CPF), le CET, l’actionnariat salarié, les frais de santé et prévoyance font l’objet, eux aussi, de négociations ou discussions paritaires.

Suite aux évolutions du dispositif conventionnel de la métallurgie, un chantier d’envergure est en cours de négociation dans Airbus, le projet « RELOAD ». Ce projet traitera de tout ou partie de ces sujets avec une date d’application au plus tard le 1er janvier 2024.

Les sujets de négociations en cours sont :

  • Les classifications. Les nouvelles grilles seront applicables en 2024. Si nous n’en sommes qu’aux prémices dans Airbus, force est de constater que l’exercice est hautement dimensionnant.

Pour FO ce sujet ne doit en aucun cas générer frustration et désengagement des salariés au risque d’hypothéquer considérablement la performance d’Airbus.

En ce sens FO exige une concertation avec les Organisations Syndicales représentatives sur l’ensemble du processus d’évaluation.

  • La prévoyance et la santé. Pour FO, nous sommes tous égaux face à la maladie ou aux évènements de la vie.

Cadres et non cadres, pour FO l’objectif de cette négociation est d’obtenir un contrat uniforme, solidaire et plus performant pour l’ensemble des salariés du groupe avec un impact maîtrisé sur les cotisations.

  • Les congés. Si des disparités existent selon les entités du Groupe et les dispositions territoriales, pour FO l’objectif doit rester l’harmonisation et la simplification mais en aucun cas la diminution de nos droits acquis sans contrepartie.

Si des évolutions sont envisageables, alors que l’on parle de qualité de vie au travail, de gestion du stress, de pression opérationnelle, les congés permettent le repos, et sont pour FO, essentiels pour préserver l’intégrité physique et morale des salariés.

Question d’équilibre….

Là où il y a une volonté il y a un chemin…

FO, notre industrie, nos emplois, nos salaires

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